Louange à Dieu que la paix et la bénédiction soient sur le Prophète, sa Famille et ses Compagnons,
Monsieur le Président de la République d Afrique du Sud S.E.M. Jacob Zuma,
S.E.M. Xi Jinping, le Président de la République Populaire de Chine,
Vos Majestés,
Monsieur le Président de l’Union Africaine,
Mesdames et Messieurs les Chefs d Etat et de gouvernement,
Madame le Présidente de la Commission de l’Union Africaine,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs,
Je souhaiterais, tout d’abord,
Monsieur le Président de la République, de joindre ma voix à tous ceux qui m’ont précédé à cette tribune pour exprimer mes sincères remerciements au peuple et au gouvernement sud-africain pour la chaleureuse hospitalité qui nous a été réservée à moi même et à ma délégation ainsi que pour les excellents arrangements mis en place pour l’organisation de ce sommet.
Il m’est également agréable d’adresser au peuple et gouvernement chinois mes plus vifs remerciements pour toutes les dispositions prises en tant que coorganisateur de ce Forum en vue de sa réussite.
Monsieur le Co-présidents,
Mesdames et Messieurs,
Le partenariat Chine-Afrique, initié depuis plus de quinze ans, repose sur des fondations solides, incarnées par des relations historiques et un modèle tout particulier de coopération sud-sud.
Aujourd’hui, Chinois et africains se réunissent, encore une fois, dans un esprit d’amitié, de paix, de coopération et de développement. Ils se réunissent dans un esprit de solidarité afin de relever les défis de notre temps en travaillant ensemble, dans un partenariat intelligent, durable et mutuellement bénéfique.
En effet, ce forum a, au cours de ces dernières années, fourni toutes les preuves de sa raison d’être en étant un lieu d’échange et de discussion de haut niveau entre le continent africain et la Chine.
Il a également pleinement servi son rôle d’impulsion de nouvelles dynamiques aux relations économiques et commerciales entre la Chine et l’Afrique dont les investissement sont passés de seulement 10 milliards de dollars en 2000 pour atteindre 220 milliards de $ en 2014 et avoisineront 300 milliards de dollars à la fin de cette année 2015 ; chiffres qui impactent positivement la majorité des pays africains et témoignent de la vitalité du partenariat stratégique sino-africain.
Messieurs les coprésidents,
Mesdames et Messieurs,
Le continent africain en dépit des nombreux défis auquel il est confronté, connait lui aussi depuis plus d’une quinzaine d’années, une croissance soutenue et positive qui a vu notre continent se développer davantage. La Chine a, très tôt, compris cette évolution de l’Afrique et son potentiel et s’est engagée à nos cotés pour soutenir notre marche vers l’avant.
L’Afrique, quant à elle, consciente du fait qu’elle doit prendre en main sa destinée, a adopté l’Agenda 2063 ainsi qu’un plan décennal 2015-2025 destiné à mettre en avant une Afrique reliée par des infrastructures modernes et économiquement unie dans une seule et grande zone de libre-échange.
Par ailleurs, dans cette phase cruciale, l’Afrique doit, pour son développement, s’atteler à la réalisation de grands travaux et être capable d’investir en collaboration avec tous ses partenaires et, en premier lieu, avec la Chine, plus de 40 milliards de $ chaque année dans des nouvelles infrastructures ; infrastructures sans lesquelles l’Afrique ne pourra pas se développer et rendre sa croissance actuelle pérenne.
Aussi appellerai-je solennellement le leadership chinois ici présent pour que le gouvernement chinois et les sociétés chinoises puissent continuer et même renforcer leurs investissements dans la construction des infrastructures du continent.
Messieurs les coprésidents,
Mesdames et Messieurs,
Il est acquis que le processus d’industrialisation est tout aussi vital que celui de la construction des infrastructures. Il est donc urgent, dans le cadre de notre partenariat, que l’effort d’appui à l’industrialisation des économies africaines soit intensifié et accéléré.
Je plaide, en effet, pour une industrialisation diversifiée, créatrice d’emplois et portée par les atouts du continent à savoir ses matières première. Je plaide, aussi, pour que la Chine qui a toujours soutenu notre continent surtout dans ses moments difficiles, soit, aujourd’hui, plus que jamais à nos cotés en nous apportant le financement et le savoir-faire nécessaire pour que les matières premières africaines ne soient plus exportées sans avoir subi une première transformation en Afrique. Nous plaidons, enfin, pour une production industrielle africaine forte et capable de porter la croissance africaine pour les prochaines décennies.
Nous ne pouvons donc qu’accueillir très favorablement l’implication croissante de la Chine et des sociétés chinoises dans le secteur manufacturier africain qui permettra par la même occasion un transfert de technologie.
L’Afrique, de son coté, est prête à entreprendre les réformes nécessaires pour accueillir, dans les meilleures conditions possibles, la venue des projets industriels chinois.
A cet égard, mon pays a déjà pris ses dispositions en mettant en place une zone franche pouvant accueillir une panoplie d’activités, notamment la production industrielle et la distribution régionale grâce au transport multimodal. Ce projet de grande envergure est fait en collaboration avec une société chinoise et va mobiliser plusieurs centaines de millions de $ en vue de sa réalisation.
Je tiens, par ailleurs, à remercier le gouvernement chinois ainsi que les sociétés chinoises pour leur disponibilité et leur soutien constant dans le développement d’infrastructures routier, ferroviaire, portuaire et aéroportuaire fiables et modernes.
Messieurs les coprésidents,
La paix et la stabilité sont incontestablement des préalables à la mise en place de conditions favorables à l’investissement et au développement.
Actuellement, la situation sécuritaire internationale connaît des changements aussi profonds que complexes. Il est donc, vital que nous coopérions dans le domaine de la sécurité en vue de préserver la paix et la sécurité dans nos régions.
Je me réjouie également du soutien du gouvernement chinois au consensus d’Elzulwini, destinée à réparer une injustice faite, jadis, au continent africain.
Permettez-moi, enfin, de conclure en affirmant que la Chine et l’Afrique sont à des moments cruciaux de leur histoires respectives et doivent coopérer étroitement et maintenir un dialogue permanent en vue d’une coopération amicale, stratégique et mutuellement bénéfique sino-Africaine.
Longue vie à la Coopération sino-africaine.
Je vous remercie.