Mesdames et Messieurs,
De nos jours, nous évoluons globalement dans un monde où les risques de nature économique, sociale et environnementale, voire idéologique sont fréquents et d’ampleur croissante. Ces risques, souvent interconnectés, appellent à développer de nouvelles méthodes de gestion.
C’est pourquoi la question de résilience est aujourd’hui au cœur de tous les débats étant donné qu’elle traduit la capacité à résister et surtout à récupérer à la suite de crises et de catastrophes.
A Djibouti, comme partout dans le monde, nous subissons de plein fouet l’impact des changements climatiques qui se traduisent par des phénomènes tels que des sécheresses récurrentes ou encore des inondations.
Il y a tout juste quatre ans, les sécheresses de 2008 à 2011 ont occasionné une perte de 177 millions de dollars soit 3.9% du PIB et affecté 120 000 personnes. Ce qui constitue une perte considérable pour un pays en voie de développement comme le notre. C’est pourquoi, nous mettons tout en œuvre pour développer des stratégies et des programmes clairs et ciblés portant sur la résilience sous toutes ses formes. A titre d’exemple, les programmes de sécurité alimentaire comme ceux des filets de sécurité sociale mis en place, en faveur des populations les plus vulnérables, contribuent activement à réduire la précarité et assurer le développement durable.
Toutefois, afin d’éviter de toujours répondre dans l’urgence, nous avons parallèlement investi dans l’installation de réseaux d’alertes précoces des séismes et des crues afin d’anticiper les ravages potentiels.
Mesdames et Messieurs,
La résilience est par définition une approche globale et interdisciplinaire du développement. Par conséquent, afin de répondre aux défis des changements climatiques et l’épuisement des ressources, il est impératif que nos pays redoublent d’efforts afin de préserver les avancées accomplies dans la recherche et la technologie. C’est pourquoi il est nécessaire de concevoir une approche régionale pour faire face aux défis et optimiser notre capacité de réactions et par ricochet de résilience.
A cet égard, je me réjouis que vous ayez, durant cette conférence, décidé d’aborder la résilience sous l’angle de la recherche et de l’innovation car cela nous permettra, sans nul doute, de développer des réflexions et des outils spécifiques afin de répondre aux problèmes d’eau, de sécurité alimentaire, de santé et, enfin, de sécurité.
Distingués Invités,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais réitérer notre souhait de bienvenu à toutes les délégations et tous les invités, ici présents, qui ont fait ce déplacement pour assister à cette conférence et surtout partager avec nous leurs compétences et leurs expériences.
Je suis convaincu qu’à l’issu des débats engagés dans le cadre de cette conférence, les retombées en seront d’autant plus positives que nous pourront dorénavant tirer les conclusions nécessaires pour renforcer la recherche et l’innovation au service de la résilience.
Vous conviendrez avec moi qu’à un moment où l’Afrique affiche des taux de croissance probants, l’absence d’actions audacieuses en faveur de la recherche et l’innovation ne ferait qu’accroitre le retard cumulé dans ce domaine et serait très lourd de conséquences pour l’avenir tant pour notre région que pour toute l’Afrique.